(En cliquant directement sur les photos, il est possible de les avoir en plein écran)
Le "montage" de la montgolfière fait partie intégrante de notre balade.
Cela a quand même duré trois bons quarts d'heure. Nous n'avons pas vu passer le temps. Il ne faisait pas très froid (une dizaine de degrés en ce début du mois de mai).
Une fois cette opération terminée, le pilote lâche à nouveau un ballon de baudruche pour s'assurer que depuis le début des opérations le vent n'avait pas fait des siennes (le petit point bleu tout là haut sur le fond des nuages... c'est le ballon de baudruche !). Il est l'heure maintenant de monter dans la nacelle.
En regardant la nacelle couchée, on se rend compte qu'il y a 5 compartiments. 4 Pour les passagers (maximum 12 personnes) et un compartiment réservé au pilote et ses bouteilles de gaz. Nous subodorons qu'en fait il n'y a jamais 12 passagers car avec le pilote ça ferait 13 personnes dans la nacelle et que certains passagers pourraient être superstitieux. C'est une élucubration, peut-être, quoi que ...
Le pilote répartit les participants afin d'équilibrer le poids et une fois tout le monde dans la nacelle, nous ne nous rendons même pas compte que la nacelle part toute seule. Aucune secousse pour nous prévenir que nous avons quitté le sol. Et nous voilà déjà à quelques mètres d'altitude.
Il faut savoir deux choses (au moins !) concernant les balades en montgolfière :
- 1 - que le pilote n'est pas vraiment maitre de la direction de son engin. Cela dépend du vent [1]
- 2 - que les passagers ne peuvent pas avoir le vertige car le vertige est donné par le fait que les pieds sont posés sur le sol quand on regarde au bas d'une falaise par exemple, alors que là, bien que les pieds posés au fond de la nacelle, c'est la nacelle qui se déplace, donc il n'y a pas la même sensation de vide.
Nos regards ne savent pas où se poser. On peut quasiment voir à 360° et les lumières du matin sont évidemment changeantes suivant l'orientation.
Dans une premier temps nous essayons de nous repérer où nous sommes. Le pilote nous indique "là bas au fond" la coupole de Saint Michel de l'Observatoire. Tiens nous n'y sommes jamais allés. A mettre dans nos projets.
Ah ! Forcalquier droit devant nous ! Nous n'allons pas pouvoir survoler cette belle petite ville, le vent nous pousse vers d'autres cieux ! Mais rien ne m'empêche de zoomer. Tiens, la place à côté de l'église, c'est là que nous étions tout à l'heure.
Le vent nous a fait "soigneusement" éviter Forcalquier et nous emmène droit sur une site géologique très particuliers : Les mourres. Cliquez sur le site de la photo de montagne et vous verrez la particularité géologique de ce site. Parce que, vu du ciel, on ne se rend pas bien compte exactement ce que ça peut être. Et l'accès à pied en est assez difficile.
Par contre le soleil levant donne un aspect un peu fantomatique aux montagnes lointaines.
Le pilote contrôle son engin au millimètre près et s'amuse à faire descendre la montgolfière quasi au fond des vallons ou sur la cime des arbres (qui souvent sert à "nettoyer" le fond de la nacelle !) ou encore à frôler les arbres. Nous avons l'impression que nous y allons droit dessus et, au dernier moment, l'arbre est sous la nacelle.
Notre pilote (franco-anglais !) connaît parfaitement la région et peut ainsi nous indiqué que, là bas, dans le fond, dans le triangle de soleil, c'est le village de Banon. Banon, village réputé aussi bien pour son fromage de chèvre conservé dans une feuille de châtaignier que pour sa librairie "Le Bleuet", Voilà encore une destination à programmer ! Il nous montre aussi en dessous de nous des champs prêts à recevoir des plantations de lavande (ou lavandin).
Il est également aisé, vu du ciel de voir ce genre de petite retenue issue d'une source ou encore ces petites précipitations d'une rivière (ici la Laye) . Il faut dire que de l'automne au printemps... il a plu, beaucoup plu même.
Le (nouveau) village de Ongles, devant nous, avec en premier plan, les ruines de l'église du vieux village perché datant du XIIe siècle. Elle présentait l’originalité pour la région de posséder un transept
Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Notre balade va s'achever. Nous apercevons en bas l'utilitaire et la Land Rover et sa remorque venus à notre rencontre pour récupérer passagers et matériel.
Surprenant ! En regardant une carte, à "vol d'oiseau", nous avons du tout juste faire 10 km. C'est peu mais le spectacle est tellement grandiose et dépaysant que, là haut, on perd toute notion de distances.
Notes
[1] Notre pilote a été un temps responsable du centre de vol en montgolfière dans la Loire et beaucoup de passagers étaient souvent déçus car ils pensaient pouvoir visiter tous les châteaux de la Loire en montgolfière ! Il faut savoir aussi qu'un vol dure entre 60 et 80 mn.